Nous vivons notre corps longtemps avant de pouvoir le penser, il a ainsi une avance considérable.
Mon raisonnement veut être fidèle à l’évidence qui l’a éveillé. Cette évidence, c’est l’absurde. C’est ce divorce entre l’esprit qui désire le monde qui déçoit, ma nostalgie d’unité, cet univers dispersé et la contradiction qui les enchaîne.
On ne décide pas de la vérité.
L’éternité est là et moi je l’espérais. Ce n’est plus d’être heureux que je souhaite maintenant, seulement d’être conscient.
Qui désespère des événements est un lâche, mais qui espère en la condition humaine est un fou.
Les gens croient toujours qu’on se suicide pour une raison. Mais on peut très bien se suicider pour deux raisons.
Tout le malheur des hommes vient de l’espérance.
Quand on a l’esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Les tristes ont deux raisons de l’être, ils ignorent ou ils espèrent.
Il y a un temps pour vivre, et un temps pour témoigner de vivre.
Question à poser : Aimez-vous les idées – avec passion, avec le sang ? Faites-vous une insomnie de cette idée ? Sentez-vous que vous jouez votre vie sur elle ? Que de penseurs reculeraient !
La maladie est un couvent qui a sa règle, son ascèse, ses silences et ses inspirations.
Le Français refait un monde sans lever le cul de son fauteuil.
L’immortalité est une idée sans avenir.
L’absurdité est surtout le divorce de l’homme et du monde.
Le grand courage, c’est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort.
Je ne connais qu’un devoir : c’est celui d’aimer.
L’héroïsme est peu de chose, le bonheur est plus difficile.
La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.
La liberté est un bagne aussi longtemps qu’un seul homme est asservi sur la terre.
Ce qui m’intéresse, c’est qu’on vive et qu’on meure de ce qu’on aime.
Comprendre c’est avant tout unifier.
Etre différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux
Un homme est toujours la proie de ses vérités.
Parler de ses peines, c’est déjà se consoler.
Je dois m’occuper d’être heureux.
Aimer un être, c’est accepter de vieillir avec lui.
L’important n’est pas de guérir, mais de vivre avec ses maux.
La bêtise insiste toujours.
Ce qui est possible mérite d’avoir sa chance.
Qu’est-ce que le bonheur sinon l’accord vrai entre un homme et l’existence qu’il mène ?
Il faut du temps pour vivre. Comme toute œuvre d’art, la vie exige qu’on y pense.
Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude.
Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible.
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