Shakespeare. La vie comme un rêve

Nos divertissements sont finis. Ces acteurs, j’eus soin de le dire, étaient tous des esprits : ils se sont dissipés dans l’air, dans l’air subtil. Tout de même que ce fantasme sans assises, les temples solennels et ce grand globe même avec tous ceux qui l’habitent, se dissoudront, s’évanouiront tel ce spectacle incorporel sans laisser derrière eux ne fût-ce qu’un brouillard. Nous sommes de la même étoffe que les songes, et notre vie infime est cernée de sommeil…

William Shakespeare. La tempête, acte IV, scène I. Folio. 1997