Sagesse d’Yvan Amar

  • Ce n’est pas l’éveil qui arrive ou s’en va, c’est le moi qui disparaît ou apparaît.
  • Et c’est parce que nous nous refusons à mourir à chaque instant que nous ne sommes pas vivants.
  • La joie est insaisissable, parce qu’elle est de la nature même de l’acte qui cherche à s’en saisir.
  • La réalisation, c’est le passage d’une incompréhension triste à une incompréhension joyeuse.
  • La compréhension est un fantasme inventé par la peur.
  • Christ a dit : « Je suis la porte. » Mais ce qu’il n’a pas précisé, c’est que cette porte se déplace.
  • Quand tu n’as plus rien à faire, alors tu es disponible pour le tout.
  • Est-ce parce que je souffre que je crée un objectif ? Ou est-ce parce que je crée un objectif que je souffre ?
  • Le pardon est la joie de la disparition de l’offensé. Quand l’offensé a disparu, où est l’offenseur ?
  • La peur fait de la vie une constante répétition.
  • Vous pouvez devenir disciple de cela dont vous étiez la victime.
  • La méditation, c’est l’art de se laisser surprendre.
  • Sur le chemin spirituel, ce qui nourrit le plus le doute, c’est la quête de certitude.
  • Quand vous posez une question, vous prenez un risque. Non pas celui de recevoir une réponse, mais celui de voir de plus près le questionneur.
  • Quand on boit le vin du monde, on voit double. Quand on boit le vin de dieu, on voit un.
  • Observer le processus, c’est encore le condamner – d’une façon plus subtile.
  • Nous aimerions dire oui pour faire l’économie de la rencontre avec le non.
  • Ouvrir la porte de devant, accueillir. Ouvrir la porte de derrière, laisser partir…c’est établir un courant d’être.
  • Ton chemin, c’est ton mensonge.
  • C’est bien d’avoir entendu que le train existait et que tu portais tes valises. Mais maintenant, il ne faut pas essayer de mettre le train dans tes valises.
  • L’événement est juste, c’est notre attente qui est fausse.
  • Se souvenir de dieu, c’est oublier qu’on s’en souvient.
  • Le seigneur ne désaltère pas, il donne la soif à boire.
  • Le vrai secret, c’est la disparition de l’auteur – pas l’acteur caché.
  • Laisser tomber. Le bruit que ca fait en tombant est un bruit particulier qui réveille.
  • Si, au lieu de vouloir servir dieu, tu ouvres tes mains et tu dis : « sers-toi seigneur », alors oui tu sers !
  • Prendre le risque de reconnaître l’un dans l’autre, c’est d’abord prendre le risque de l’autre dans lequel on ne voit pas encore l’un.
  • On ne transforme pas la victime, on grandit le disciple.
  • Dieu est tellement généreux avec toi qu’il ne laissera aucune situation où tu ne peux avoir la chance de le rencontrer.

Yvan Amar. Les nourritures silencieuses. Du relié. 2000