La saveur du monde

Le studio couvert de neige parfumée s’ouvre à la brume.
Sans soucis ni entraves, la vision de l’homme se libère.
Deuxième veille, au lever de lune : les branches frôlent la porte.
Se dévoilent quelques perles : leurs ombres parsèment le perron.
Hésitant entre siège et lit, le poème tarde à mûrir.
Emmitouflé de couvertures, l’homme s’abîme dans son rêve.
Soudain un son de cloche perce les fumées de l’aube.
Désir d’être enfoui au fond de la grotte fleurie !

Shitao. La saveur du monde. F. Cheng. Phébus. 1998