L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser: une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien.
La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement et c’est pourtant la plus grande de nos misères.
La tyrannie est de vouloir avoir par une voie ce qu’on ne peut avoir que par une autre.
Deux erreurs. 1. Prendre tout littéralement. 2. Prendre tout spirituellement.
Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas.
L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.
A mesure qu’on a plus d’esprit, on trouve qu’il y a plus d’hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent pas de différence entre les hommes.
L’amour n’a point d’âge : il est toujours naissant.
Dieu est une sphère infinie, dont le centre est partout et la circonférence nulle part.
Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose.
Peu de gens parlent du doute en doutant.
L’homme qui n’aime que soi ne hait rien tant que d’être seul.
Incompréhensible que Dieu soit, et incompréhensible qu’il ne soit pas.
La violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre.
Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie.
Trop ou trop peu de vin interdit la vérité.
Il faut se connaître soi-même. Quand cela ne servirait pas à trouver le vrai cela au moins sert à régler sa vie, et il n’y a rien de plus juste.
Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir demeurer en repos dans une chambre.
La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l’orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir.
Qui veut donner le sens de la vie et ne le prend point de la vie, est ennemi de la vie.
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