Attar. La conférence des oiseaux
Ne comprenant rien, ils interrogèrent le Simorgh, sans se servir de la langue. Alors le Simorgh leur dit, sans se servir non plus de la langue : « Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, il y voit son âme et son corps. Il s’y voit tout entier. Seriez-vous trente ou quarante, vous verriez trente ou quarante oiseaux dans ce miroir. Vous avez fait un long voyage pour arriver au voyageur. » Alors les oiseaux se perdirent pour toujours dans le Simorgh. L’ombre se confondit avec le soleil, et voilà tout. La voie reste ouverte, mais il n’y a plus ni guide ni voyageur.
Attar. La conférence des oiseaux. Jean-Claude Carrière. Albin Michel. 2008
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