Zimet. La lumière de l’ange
A Judith-Léa
Selon la tradition hassidique, chacun d’entre nous possède au Ciel une lumière qui lui est propre. Et c’est pourquoi, dès qu’un homme et une femme se rencontrent, leurs lumières se rencontrent aussi.
De cette confrontation jaillit une lueur nouvelle qui se nomme Ange. Mais la durée de vie de cet Ange, né du face-à-face de deux êtres vivants, est éphémère : elle n’est que de douze mois. Ainsi, si au terme d’une année les deux êtres ayant provoqué la naissance de l’Ange ne se sont pas revus, celui-ci disparaît. Car l’Ange, engendré par chaque rencontre, meurt d’une trop longue absence. Pour vivre, il a besoin que les deux sources de son éclat demeurent en relation sur terre.
Selon la même légende, l’Ange, ayant disparu à la suite de la séparation de ceux qui l’ont engendré, renaît si ces deux êtres se retrouvent à nouveau et prononcent une bénédiction en se saluant. Il leur faut alors invoquer Celui qui Ressuscite les Morts.
Contes des sages du ghetto. Ben Zimet. Seuil. 2003
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