Morgan. A la claire fontaine…

J’ai cherché la paix dans la solitude :
Elle était peuplée d’orgueil et d’illusions.
J’ai cru trouver la vérité en moi seul,
Et la vérité qui réside chez tous les hommes
était profondément glacée au fond de mon cœur.
Je n’avais aucun rayon de soleil
pour m’aider à découvrir.

Maintenant … l’hiver s’éloigne de mon âme
et la solitude se vide de ses embûches.
Il n’existe pas de surprise plus féérique
que de se sentir aimé.
C’est le doigt de Dieu posé sur l’épaule de l’homme.
Il n’existe pas de paix plus grande que d’aimer :
c’est le soupir d’un enfant délaissé,
qui pose sa tête sur l’oreiller
et se console dans le sommeil,
passant de la vie aveugle
à l’assurance sereine des rêves.

Charles Morgan. Fontaines, II