Porete. Le miroir des âmes
Jadis je fus recluse en l’esclavage d’une prison,
Quand Désir m’enferma en vouloir d’affection.
Là me trouva la lumière de l’ardeur du divin amour ;
Elle tua aussitôt mon désir, mon vouloir et mon affection,
Qui m’empêchaient d’être prise au cœur du divin amour.
Et la lumière divine m’a sortie de prison :
Sa noblesse m’a unie au divin vouloir d’Amour,
Là où la Trinité me donne les délices de son amour.
Ce don, nul homme ne le connaît,
Aussi longtemps qu’il sert l’une ou l’autre Vertu,
Qu’il sent par la Nature ou s’exerce en Raison.
Marguerite Porete. Le miroir des âmes simples et anéanties. Albin Michel spiritualités. 2011
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