Goorma. Réveil nu
Le rameur de l’aube
tous les matins revient
et tire avec lui le lourd filet de l’autre monde
Le passeur de l’aube
sans qui le rêve ne franchit
le cercle magique de l’oubli
Le pêcheur du rêve
ramène au petit jour
les promesses frissonnantes de la nuit.
Jacques Goorma. Réveil. Henry Fagne. 1978
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Rien
Je n’ai rien
Je suis cette clarté déshabillée
ce vertige trop connu
auquel jamais l’on ne s’habitue
cette ferveur incendiaire
qui brûle tout sans bouger
cette aube incessante
qui se lève au fond de l’homme
Je n’ai rien
rien que mon cœur enfeuillé
pour rendre à la seule présence
la splendeur de sa nudité
Jacques Goorma. Nue. Rougerie. 1987
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