Meunier. Mort et renaissance
S’il nous faut naître pour mourir,
Il nous faut aussi peut-être mourir pour renaître.
Il n’est pas facile de naître,
Comme il n’est pas facile de mourir.
Car nous avons peur de quitter la vie que nous connaissons,
Pour une autre vie inconnue.
Et de même qu’il existe des naissances avant terme,
Il y a des morts qui nous semblent bien prématurées.
Mais la vie nous pousse toujours en avant.
Elle nous projette chacun à son rythme.
Et le fleuve devient la Mer.
La chrysalide abandonne son cocon pour devenir
Un papillon de liberté.
A moins qu’il ne meure, le grain ne porte pas de fruit.
Il nous faut quitter un jour notre manteau d’hiver,
Pour vivre un printemps nouveau.
La vie ne nous est pas ôtée. Elle est transformée.
Finalement la mort n’existe pas.
Bien sûr, il y a la mort corporelle qui fait souffrir
Et pleurer,
Mais ce n’est pas la mort spirituelle.
La mort est une porte, un passage,
Vers le pays de l’immense amitié, de la tendresse
Infinie.
La mort nous élève au-dessus des insignifiances
Et des banalités du quotidien.
L’homme ne meurt pas.
La mort est un accouchement vers la lumière.
Henri Meunier
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