Êtres humains.
Ne craignez rien.
J’ai toujours été à vos côtés.
Nuit et  jour.
Même dans  vos  rêves.
Dans une  ombre ou deux.
Même quand vous aviez faim.
J’étais là dans vos moments tranquilles.
J’étais là quand vous étiez si déchirés.
Je ne vous ai  jamais  quitté.

Je n’étais pas qu’à votre droite ou à votre gauche.
Et pas dans une  poche ou  deux.
M’avez-vous trouvé dans votre cœur ?
Mais  où est votre cœur ?
M’avez-vous trouvé dans votre mental ?
Mais où est votre mental, et qu’avez-vous trouvé ?
M’avez-vous trouvé dans vos rêves ?

J’étais toujours là.
Vous regardiez toujours mon visage,
mais vous ne m’avez jamais vu.
Vous  ne pouviez pas me reconnaître,
parce que  vous  regardiez directement à  travers moi,
saisissant ce crayon,
saisissant  ce  téléphone,
saisissant  cette pomme.

Mais je  comprends.
Trop occupés.
Trop  affamés.
Trop de rêves.
Tout va bien.
Parce qu’il y  a  un autre jour, un autre moment.
Quelque chose traversera votre chemin.
Un autre son.
Une  autre image.
Une  autre expérience.
Qu’est-ce qu’il faudra ?

Je ne  vous  ai  jamais quittés.
Simplement, vous ne pouviez voir  mon visage,
parce que  vous regardiez directement  à  travers moi.
Mais vous étiez toujours avec moi.

Emahó. L’élan de votre cœur, Altess, 2015